Au commencement, il y a le plaisir des livres.
Puis la découverte de la poésie – pas la récitation, les textes – à l’école primaire, et l’écriture avec les rédactions et mes premiers poèmes d’enfant.
Puis le collège qui me fait découvrir Verlaine, et mon adolescence blessée.
Il y a un concours de poèmes gagné, avec l’émotion d’écouter ses propres mots dans la voix d’une comédienne et l’encouragement à continuer. Il y a un atelier d’écriture adulte, Les écrivants, qui m’accueille à 16 ans, auquel je participerai 3 ans. J’apprends que mon écriture spontanée est la poésie, que je suis capable de transmettre quelque chose à travers mes mots, et que j’ai une histoire à exprimer : la mienne. J’apprends aussi à avoir du recul sur mes textes, à les retravailler.
Je lis L’esprit de famille de Janine Boissard et je me dis « et si, comme Pauline, j’écrivais mon livre ? » Je me lance dans Ma bouche tordue. C’est comme un puzzle : je choisis dans les textes écrits au fur et à mesure de l’histoire, j’écris ce qui manque, je remets l’histoire en ordre. Je décide de ne pas garder ce livre pour moi. Il parait en novembre 2006.
Pour ne pas avoir seulement ce livre sur la table d’un salon artisanal, je propose quelques-uns de mes poèmes sur des cartes. Ayant envie de mettre de la couleur sur mes mots mais ne sachant pas dessiner, je pense au collage, moyen d’expression découvert à l’atelier d’écriture. Je me lance. L’année d’après, je propose des cartes illustrées.
La suite : recueils, cartes, roman !
Par une rencontre, je découvre que j’aime le jeu avec les mots pour écrire de l’érotisme léger, sans tomber dans la vulgarité. Naît Cajoleries aguicheuses, en 2009 : une autre manière d’explorer le corps, le cœur, l’identité, et de décliner l’amour de la vie. Parallèlement, j’ai l’envie d’un recueil de poèmes illustrés. J’adore les éditions jeunesse des livres de poésie, tellement moins sévères et tristes que les éditions adultes. Je travaille sur Le cœur capitaine d’une funambule, qui sort en autoédition en 2010. C’est une sorte de suite à mon témoignage. Il s’agit d’une poésie intime, de sentiment.
D’octobre 2010 à octobre 2013, quatre textes sont accueillis dans la revue Etoiles d’encre des éditions Le chèvre-feuille étoilée : Rater un battement, Ceux-là, d’autres et nous, Porte, ouvre-toi ! et Espièglerie.
Une histoire de fiction finit par s’imposer : j’ai un roman en attente d’un éditeur.
Mais la poésie n’étant jamais loin (je continue à créer des cartes), je compose mon 3e recueil, Dire ma terre, paru en janvier 2015. Sous forme d’abécédaire, j’essaie de partager ce qui naît des émotions et des rencontres, ce qui tient, ce qui entaille, ce qui envole.
Le roman trouve son éditeur : La voleuse parait en novembre 2015 aux éditions du Poutan.
J’écris un deuxième recueil de poésie sensuelle que j’accompagne cette fois-ci de mes collages. Déclarations festives parait au Poutan à l’automne 2021. Il parle d’amour joyeux en passant par le charnel, sans oubli du consentement. C’est mon 6e livre.
Avril 2024, ma rencontre avec les encres dentelles de Jacqueline Muller Grugnardi à Gerland expose ses talents en 2014 aboutit au recueil de poèmes sans rimes, écrits à partir des dessins : Lignes d’encre et de mots, premier projet de Temps de poésie – association créative, qui s’adresse aux curieuses et curieux de découvrir et accompagner des projets qui apportent du bon, du beau, de la douceur.